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Pour ceux qui abordent l’œuvre de Marguerite Yourcenar, voici quelques indications des thèmes traités dans ses livres.

Ses toutes premières œuvres sont poétiques et développent les thèmes de l’ambition, la gloire, mais aussi des thèmes plus circonstanciels comme l’écho de certains sites vus, la statuaire antique, etc.
Le style est celui de la poésie classique et des poèmes à formes fixes (sonnet, rondeau, ode…)

Yourcenar passe, ensuite, au récit et au roman et, principalement, à des « portraits de voix » : voix d’Alexis, voix d’Eric, voix d’Hadrien…, donc des monologues. Les thèmes sont à la fois plus personnels et plus variés : homosexualité (masculine), passion, solitude, enfance, guerre, pouvoir, mort, nature… La plupart d’entre eux resteront des thèmes omniprésents.

Pendant la seconde guerre mondiale, éloignée de l’Europe, Yourcenar produit une œuvre surtout orientée vers la scène et des sujets antiques : Electre, le Minotaure, Alceste, Ariane…. qui abordent les mêmes thèmes avec, en plus, le crime, la trahison, la lâcheté, la parenté (sœur, frère, mère, père), les mythes… Le style en est très littéraire plutôt qu’orienté vers la scène dramatique.

Après la guerre, revenant sur des sujets abordés dans la jeunesse et non aboutis, elle rédige ses grands romans toujours axés sur l’histoire : Hadrien (Antiquité), L’Œuvre au Noir (Renaissance), le Labyrinthe du Monde (l’histoire de familles entières jusqu’à l’aube du XXe siècle). Les thèmes s’approfondissent : bilan d’une vie, sens de la mort, de la maladie, de l’amour, de la solitude, croyances et religions, nature, bisexualité, sacrifice, recherche de soi, remise en cause des certitudes, volonté de s’améliorer…

Dans les essais, Yourcenar se consacre à l’œuvre d’autres écrivains ou artistes (Lägerloff, Thomas Mann, Cavafy, d’Aubigné, Piranèse...), à des thèmes religieux (saints, rites, fêtes…), la nature, les animaux et le respect qui leur est dû prennent de plus en plus de place, ses voyages et des sites revus donnent lieu à des études générales approfondies et englobant tout le bagage culturel (Andalousie, Innsbruck, Ravenne, Sicile…). Le thème du voyage, et de ce qu’on apprend en voyageant, occupera les deux derniers volumes d’essais : En pèlerin et en étranger (Grèce, Sicile, Innsbruck, Salzbourg, Ravenne…) et, surtout, Le Tour de la prison (Japon presqu’exclusivement, Canada, San Francisco…). Les deux continuent à s’intéresser aux artistes comme Mozart, Poussin, O. Wilde ou V. Woolf, Henry James ou Borges, Mishima ou Bashô… Ces essais, ainsi qu’une conférence sur les voyages, montrent son goût pour toutes les formes d’art (classique comme populaire), tous les types de civilisations et confrontent les lieux aux idées reçues et aux références culturelles avec un intérêt assez neuf pour les religions orientales.

Dans ces essais, ce qui caractérise essentiellement le style de Yourcenar est la recherche d’exactitude bien plus significative pour elle que celle d’une vérité.


Yourcenar s’inscrit toutefois dans son temps avec deux textes que la réécriture orientera de plus en plus dans le sens de l’engagement politique : Denier du rêve (et sa version théâtrale « Rendre à César ») et Qui n’a pas son Minotaure ? qui abordent le thème du fascisme et de ses effets.

A la fin de sa vie, Yourcenar s’est penchée sur l’histoire de ses familles (paternelle et maternelle) et sur elle-même dans trois volumes rassemblés sous le titre Le Labyrinthe du Monde. Le style en est celui des Mémoires avec, parfois, de l’humour et de la fantaisie. Elle y retrace l’histoire de sa famille paternelle (Archives du Nord) en remontant jusqu’à l’existence d’une terre vierge de l’homme et s’arrêtant lorsqu’elle est une enfant de quelques semaines ; l’histoire de sa famille maternelle (Souvenirs pieux) remonte au moyen âge et s’arrête au même moment ; le dernier volume (Quoi ? l’Eternité) retrace les dernières années de son père et ses premières années à elle. Il s’arrête à la première guerre mondiale et reste inachevé.

Malgré le sérieux des sujets généralement abordés, des thèmes qu’on peut qualifier d’essentiels, voire d’intellectuels, et un style qui recherche avant tout l’exactitude, beaucoup de sensibilité se dégage des écrits de Marguerite Yourcenar.

Pour débuter :

Récits :
Nouvelles Orientales
Feux
Alexis ou le Traité du vain combat
Le Coup de grâce
Un homme obscur

Théâtre :
Qui n'a pas son Minotaure ?
Électre ou la chute des masques

Essais :
Sixtine
Qui sait si l'âme des bêtes va en bas ?
Ah ! Mon beau château
Grèce et Sicile
Mozart à Salzbourg
Voyages dans l'espace et voyages dans le temps

Les titres incontournables :
Mémoires d'Hadrien
L'Œuvre au Noir


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